
Diffractis expose dans les jardins des quartiers Nansouty et Sacré – Cœur à Bordeaux du vendredi 12 au dimanche 14 septembre 2025
Vendredi de 14h à 19h – Visite libre des 13 jardins en présence des artistes.
Projection à 20h30 au Minikino, 72 bis rue des Menuts.
Samedi de 11h à 19h- Déambulation libre et possibilité de visite guidée sur réservation (à partir de 6 personnes) – 5€
Dimanche de 11h à 19h – Visite libre des 13 jardins.
Accueil 15 impasse d’Agen
Vous y trouverez, le plan du parcours, des informations sur nos activités. Vous pourrez adhérer à l’association, nous soutenir par un don et ainsi bénéficier d’une œuvre originale.

LES ARTISTES EN JARDIN:
- 4, rue Caduc:
Isabelle Hautefeuille
petits kakémonos : le début d’une série
En poursuivant l’idée du tissage comme langage, une multitudes de petites bandes tissées, disparates, au travers desquelles cheminer, portés par leur histoires,. Suivez le fil….
- 75, rue Pelleport:
Nativa Pasquali
Jardin : espace personnel, intime, secret – celui que l’on façonne, dans lequel nous cultivons un monde pour y créer des souvenirs uniques et sensibles. Je pense le jardin du point de vue de mon enfance : là où pouvait se développer mon imaginaire. Un espace physique mais aussi émotionnel s’imprégnant d’une mémoire qui s’élargit au cours du temps. Une mémoire, ma mémoire, presque oubliée, que je cherche à raviver à travers mes installations par l’usage de figures abstraites peintes sur des tissus, à l’image des cabanes physiques et mentales que j’érigeais autrefois. L’œuvre devient un hommage que je tends à revivre et à partager.
https://natypasqualinp.wixsite.com/monsite

Arnaud Barde
Cette œuvre interroge la relation entre Humain et Nature et la place que cette dernière occupe dans notre imaginaire collectif. Ce fragment ligneux – appelé volis dans le langage forestier – désigne un arbre abattu ou tronqué par la force du vent, trouvé en l’état au cœur d’une forêt. Vestige de la puissance des éléments naturels, le volis matérialise cette capacité qu’a la nature de reprendre ses droits, de résister aux logiques d’exploitation anthropique. Délaissé au sol, il devient le paradigme d’une nature qui perdure malgré les tentatives de domestication, dévoilant la précarité de notre emprise sur l’environnement.
Au sein de ce volis, les cavités et micro-habitats façonnés par les arthropodes ont créé des réseaux, des tunnels, des topographies qui convoquent tout un arrière-monde imaginaire. La cire d’abeille, coulée dans ces galeries entomologiques, a permis d’obtenir un moulage par empreinte négative, révélant l’intériorité du fragment de bois. Émerge alors un autre monde où l’imaginaire du spectateur entre en résonance avec l’objet contemplé. Un microcosme composé de reliefs, de vallées, de plaines et de sommets, évoquant le Síd celtique, cet « Autre Monde » superposé au nôtre, accessible par la contemplation attentive de la nature.
Volis ad Sidh(2)

- 15 Impasse d’Agen
Jean François Chapelle
Artiste plasticien, je me définis comme glaneur de mots, semeur de signes et affineur de sons.
Je sillonne les innombrables chemins de l’écriture parsemés de mots, d’alphabets divers, de symboles, traces et signes variés ; ces pérégrinations m’inspirent pour créer des œuvres où coexistent langage et plastique.
Le processus est au cœur de ma pratique : je travaille chaque matériau avec une grande attention, chaque geste est empreint de calme et de concentration ; la focalisation sur l’instant présent, la répétition, la patience,le non choix et l’acceptation font partie intégrante de mon activité.
Mon intention est d’offrir au public une œuvre qui invite à la méditation, à la contemplation et à la connexion avec soi-même et avec le monde qui nous entoure.
https://www.instagram.com/jean.francois.chapelle_artiste

- 32 Impasse d’Agen
Patrick Polidano
Mon travail interroge la place de l’humain dans la nature et les liens qu’il entretient avec elle. Depuis les années 90, je développe une approche écosophique à travers la photographie, la sculpture et la vidéo. J’explore ce qui est invisible, insignifiant ou fragile, mais aussi ce qui nous dépasse. Chaque élément du vivant participe à un tout dont la transformation impacte l’ensemble. Mes œuvres questionnent la temporalité, la disparition et notre posture face à une nature que nous avons profondément modifiée. Nous restons vulnérables face aux bouleversements que nous provoquons. Ma recherche artistique, fondée sur des éléments comme l’eau, l’air ou la lave, explore la fugacité de notre perception. Comme un kaléidoscope, l’œuvre reflète une multiplicité d’illusions, invitant à regarder au-delà des apparences.
Photo : Ce qu’il reste Présenté dans le cadre de Diffractis au Jardin #6 9 disques miroir, Ø 20 cm, 2021.
http://www.polidano.fr

- 54 Impasse d’Agen
Karen Gerbier
« A l’air libre » – acrylique sur bâche de serre 5X 2mX2m
Écrans plastiques transparents et tramés suspendus dans la poésie d’un petit jardin de ville, dans lesquels la représentation haute en couleur d’une nature déliquescente tente de s’extirper en puisant dans ses racines pour sortir du cadre et se diriger vers la lumière. Ballets renversants de coulures, juxtapositions graphiques inspirées par le monde végétal ou animal, une photosynthèse métaphorique et fluide fabriquant rhizome et terreau pour de nouvelles émergences tout en inscrivant de singuliers paysages mobiles et sonores dans ce petit carré urbain.
LITTLE SQUARE une contribution sonore de Jean-Paul Roy.
Regard contemplatif sur une nature aux reflets artificiels. Des changements de couleurs et d’ambiance inattendus sur une bande son lancinante qui souligne l’éternel et le perpétuel mouvement vital.
https://www.facebook.com/karen.gerbier.7

- 9, rue Bauducheu:
Agnès Torres
Ce que le geste dit,
et singulièrement celui de l’artiste. L’artiste passeur, antenne sensible par laquelle advient dans la matière.
Je dis ce que j’ignore encore et qui sera ainsi approché. En suivant le fil, toujours.
Passionnée de nature, l’humaine comme celle qui l’entoure, je tente de rendre sensible des principes. Le terme latin principium désigne ce qui est premier, à l’origine, le début absolu. Consciente d’une quête impossible je tourne donc patiemment autour, acceptant et épousant le mouvement spiralé de la vie. Le médium art répondant et complétant l’ordre scientifique je me passionne et me nourri de biologie, de mathématiques, d’anthropologie, de psychologie, et autres « sciences », tentant d’y proposer un autre regard, sensible et intuitif.
Ma proposition pour ce parcours #13 sera en lien avec une approche anthropologique et symbolique de l’appréhension cyclique de la vie. Travail du fil…à suivre et sculpture de papier se répondent et se complètent. Présence de la fibre, qui croit, tisse, relie et enveloppe. www.agnes-torres.eu

Luc Detot
« Ce qui est matière dans le monde des corps et des choses, il lui faut un médium dans le monde des images.
Puisqu’une image n’a pas de corps, il lui faut un médium dans lequel « s’incarner ».
Si nous étudions les images en remontant jusqu’aux plus anciens rites mortuaires, nous rencontrons des pratiques sociales qui consistaient à donner aux images un médium durable, en pierre ou en argile, afin
qu’elles puissent se substituer au corps du défunt, voué à la décomposition.
L’opposition entre forme et matière, que l’art allait en quelque sorte ériger au rang de loi, trouve ses origines dans la différence entre l’image et son médium. »
Hans Belting.
« Pour une anthropologie des images »
Édition Galimard dans la collection Le temps des images 2004 . https://www.instagram.com/lucdetot

- 28 rue Jules Perrens
Siona Brotman
L’artiste s’inscrit dans une démarche créative ouverte où l’altérité et l’identité sont questionnées. Ses recherches peuvent l’amener à créer des peintures, des sculptures, des dessins et des dessins animés, des collages de films et de sons, des gravures et des livres, des installations et des objets du quotidien.
Ses oeuvres contribuent à convertir en « fiction » ce qui pourrait être autobiographique.
Elle participe à de nombreuses expositions personnelles et collectives depuis 1990. Son travail est présent dans les collections publiques et privées.
Diplomée des Beaux-Arts en 1989, Siona Brotman est intéressée depuis toujours par la didactique de l’art. Elle créée dès 1991, les Ateliers du prieuré pour la ville de Saint-Loubès. Elle y initie des ateliers de pratiques artistiques, des productions d’événements et de parcours culturels jusqu’en 2024. Ses champs de réflexion l’amène à créer un lieu artistique et culturel dans son village, qui ouvrira ses portes en 2026. http://brotmansiona.free.fr
https://www.instagram.com/sionabrotman

Joris Dijkmeijer
Joris Dijkmeijer est né en 1964 a Bakel, en Hollande. Arrive en france dans les annees 80 d’abord dans le Tarn, il s’est installe ensuite en Gironde (Portets) apres ses etudes aux Beaux-Arts de Bordeaux.
Ses sculptures hebergent souvent des maisons, des architectures qui peuvent donner lieu a des jaillissements, des rebondissements, des accumulations de fumees solidifiees, recouvertes parfois a la feuille d’or, comme si au sein de ces foyers si calmes d’apparence couvaient quelques explosions internes qui atteignaient au sacre en se liberant dans le ciel.
Les sculptures de Joris Dijkmeijer sont a la fois des propositions formelles aux lignes epurees qui tendent vers une abstraction mais aussi des objet reconnaissables au premier regard porteurs d’histoires et d’imagination. Il y a dans son travail une dimension enfantine qui recherche la simplicite d’un langage universel, une jouissance du faire. https://www.instagram.com/jorisdijkmeijer

- 39 rue de Lavaud
Sara Nebra
Questionnant notre rapport à la mémoire et au sacré, je chemine vers des installations rappelant mausolées et tombeaux…Diffractis au Jardin 13 annonce pour moi une nouvelle impulsion créatrice, où l’oeuvre est à la fois divisée et assemblée, se traversant de part et d’autre dans le jardin fleuri.
Plusieurs structures individuelles seront proposées, articulées de manière à créer un cheminement pour le spectateur. Les cheveux, – restes, comme je m’amuse à les nommer – manifestations de notre condition humaine, seront à l’honneur. Ils apportent une dimension métaphysique par leur ambiguïté entre présence et absence, vivant et mort. L’installation agit ainsi comme un lieu de commémoration et de mémoire mais aussi comme une mesure, un temps de passage et de transition. https://saranebra0.wixsite.com/website

- 45 rue de Lavaud
Christine Duboz
«Désordre »
Avancées végétales où comment s’articule la relation entre les arbres, les plantes , les différentes créatures , l’air, l’eau comment ils agissent les uns en fonction des autres. A la suite de mon travail de gravure sur les cellules et le microcosme végétal je poursuis l’observation du vivant à savoir l’émergence des formes, des couleurs et des signes qui orchestrent leur fluide propagation . En résonance avec la forêt et à petite échelle avec le jardin , je joue avec les transparences et les mouvements de lumière. Plus que de l’idée de chaos il s’agit de composition hétéroclite comme le fait Foucault « Là où le désordre fait scintiller les fragments d’un grand nombre d’ordres possibles ».
2 installations pour Diffractis #13
– tissus transparents teintés, découpés, superposés et cousus sur voilage en suspension
– dessins d’encre sur rhodoïd / vitres / fenêtre déplacée dans le jardin
http://chrisduboz.com

- 210 rue Pelleport
Frédérique Bua
Après avoir côtoyé la terre dans mon enfance marocaine : constructions en adobe, terre craquelée des oueds, céramiques traditionnelles ; j’ai pratiqué le métier d’architecte jusqu’en 2020, année où j’ai alors mis les mains dans la terre pour fabriquer des sculptures en céramique. Beauté de cette matière commune et essentielle, constitutive du monde sous nos pieds, partagée par toutes les cultures sur tous les continents.
Travail du grès, cuissons au bois en four de type japonais « Anagama » à la flamme directe – 1300°C. Mais aussi, travaux en four électrique avec une recherche d’émaux.
Et pratique aussi de l’estampe : techniques de l’aquatinte, manière noire et taille directe sur cuivre.
Je travaille depuis deux ans autour du thème du paysage qui rejoint celui de la matière même de la céramique : terres et minéraux nés des transformations initiales de notre planète et transformés de nouveau par les modelages et cuissons. S’ensuivent alors des évocations et « morceaux de paysages »: pierres et galets, montagnes et ravins, îles…
Instagram @frederiquebua

- 25 rue Eugène Ténot
Jonathan Hindson
Jonathan Hindson est né en Afrique du Sud. Après ses études aux Beaux Arts de Bordeaux, il a régulièrement exposé son travail en France et à l’étranger.
Pour l’édition 2025 de Diffractis au Jardin, je vais proposer une installation inédite qui traite de rapport au lieu / cadre de vie, sous forme de dessins, de sérigraphies et de peintures.
Pour plus d’informations : https://jonathanhindson.com/

- 26 rue Leydet
Ginette Sarazin
EMBAUCHAGE et NON JARDINAGE
Je suis portée depuis toujours par un monde personnel d’histoires : mon racontage. Et ce racontage prend la forme d’installation : c’est pratique car là, tout y est dis !
Toutes mes connaissances techniques sont mises à contribution pour créer un tableau qui permet de rentrer dans ces narrations. Tout cela peut se déployer dans un temps long car j’aime la lenteur.
Il y a des gens qui sont écrivains parce qu’ils ont des choses à raconter, je fais des tableaux installés parce que je suis mise en mouvement par le même besoin.
Pour Diffractis je m’installe dans un jardin où une jardinière à l’âme provocatrice nous invite dans un lupanar végétal en liberté où elle évolue. Alors le jardin devient un ami où nous sommes tous des danseurs, les visiteuses des rêveuses et les visiteurs des donneurs.
instagram.com/ginettesarazin

- 49 rue Dubourdieu
Valérie Champigny
Ma pratique se situe à un croisement fertile entre le tangible et l’imaginaire… Mon intention vient d’une manière générale questionner le contexte et notre conditionnement. Il en résulte des productions diverses, écrits, installations, photographies…
« Fauna, et une nuit » est une sculpture suspendue représentant un squelette d’une créature imaginaire . Elle est née, en 2021, suite à une tempête qui a fait chuter un eucalyptus devant mon atelier. Défiant la gravité, elle semble se diriger vers nous, nous confrontant à une forme vivante potentielle d’une dimension supérieure à notre condition humaine. Son titre souligne un passage, un glissement temporel.
« Fauna, et une nuit » sera présentée dans le jardin luxuriant de la Maison Marandon. Sa taille et sa posture jouent sur nos instincts primitifs de survie, éveillant en nous de multiples questionnements. Le regardeur pourra s’immerger dans cette expérience sensorielle, ressentir le souffle de la nature sauvage face à cet être énigmatique semblant provenir d’une ère paléolithique.
(“Fauna, et une nuit” a été exposée en 2022 à la Chapelle Saint-Loubes dans le cadre de l’exposition “Bruit blanc”, Valérie Champigny et Pierre Touron , commissariat d’exposition Siona Brotman.)
www.valeriechampigny.com
https://theartlinker.com/artist/valerie-champigny

Pascal Pas
Pascal Pas est un artiste protéiforme de la biodiversité sectorielle. Son approche éclectique des insectes par le biais culturel de mantis fait la singularité du travail. Utilisant tous les vecteurs créatifs en fonction des évolutions techniques, les propositions artistiques du plasticien explorent les référencements entomologiques, l’évolution du coding ADN, l’univers des makers et du DIY, la résilience artistique et la place de l’art face au déclin des espèces. Les marqueurs indirects de l’entomophagie sont des éléments essentiels de transmission des savoirs et des acculturations alimentaires. L’appropriation de l’IA par le biais de la médiation est aussi une des pistes de recherche pour changer notre regard sur le monde des insectes. Le surdimensionnement, l’auto-construction, l’assemblage 3D sont les dernières approches pédagogiques proposées par l’artiste comme vecteurs élémentaires de pratiques artistiques et de vocations. Le bestiaire fait son retour avec mantis mantodea sigh : models
Facebook https://www.facebook.com/pascal.pas.186
Instagram pascal.pas.artist
Site internet pascalpas.fr

- 72 bis rue des Menuts
Projection d’un « bouquet filmique » au Minikino à 20h30
